La décision de convoquer le chargé d’affaires David Govrin, a été prise par le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Alon Oshbis, après une enquête préliminaire menée par une délégation israélienne de haut rang arrivée à Maroc lundi dernier, pour recueillir des déclarations et des preuves.
Dès que ces données ont fui et sont parvenues aux responsables du ministère israélien des Affaires étrangères, la machine diplomatique à Tel-Aviv s’est mise en branle pour contenir cette crise, selon un rapport publié par le site d’information Ynet en Israël.
Le rapport n’a pas fourni de détails sur l’enquête, mais a indiqué que certaines plaintes avaient été déposées par d’anciens employés de la mission israélienne à Rabat, que Govrin avait licenciés à plusieurs reprises.
Le ministère a confirmé les détails de l’enquête, qui ont été rapportés pour la première fois lundi par le radiodiffuseur public Kan, au site Internet Zaman Israël.
L’inspecteur général du ministère israélien des Affaires étrangères s’est rendu à Rabat la semaine dernière, après avoir reçu des accusations de harcèlement sexuel, de vol et de graves plaintes concernant le travail de la mission, qui a ouvert l’année dernière.
La plainte la plus grave était qu’un « officiel israélien de haut rang » de la mission avait abusé sexuellement de plusieurs femmes locales, ce qui pourrait conduire à un grave incident diplomatique avec le Maroc. Des plaintes de harcèlement sexuel ont également été déposées au sein de la mission.
Le ministère enquête également sur une série de problèmes financiers et administratifs, notamment la disparition d’un cadeau de grande valeur envoyé par le palais royal à l’occasion de la fête de l’indépendance d’Israël. Ces cadeaux doivent être enregistrés et remis au gouvernement, mais le cadeau semble avoir disparu sans aucune conservation.
Le ministère enquêtait également sur des informations selon lesquelles un homme d’affaires local et dirigeant de la communauté juive, Sami Cohen, un ami de Govrin, avait co-animé plusieurs ministres israéliens, dont Yair Lapid, Ayelet Shaked et Gideon Sa’ar. Il avait également rencontré des responsables locaux, bien qu’il n’ait en aucun cas été officiellement associé à la mission.
L’équipe enquêtait également sur un différend présumé entre Govrin et l’agent de sécurité de la mission.