Cité du Vatican (Vatican), 3 février (LaPresse) – "Aujourd’hui, le monde est confronté au drame de l'esclavage des enfants : environ 160 millions d’enfants sont victimes du travail forcé, de la traite, d’abus et d’exploitation de toutes sortes, y compris les mariages forcés. Des millions d’enfants migrants existent, parfois avec leurs familles, mais souvent seuls : le phénomène des mineurs non accompagnés devient de plus en plus fréquent et grave," a déclaré le Pape François lors de son discours au Sommet international sur les droits des enfants au Vatican. "Beaucoup d’autres enfants vivent dans un vide juridique, n’ayant jamais été enregistrés à leur naissance. On estime qu’environ 150 millions d’enfants « invisibles » n’ont aucune existence légale. Cela les empêche d’accéder à l’éducation ou aux soins de santé, mais surtout, ils ne bénéficient d’aucune protection juridique et peuvent être facilement maltraités ou vendus comme esclaves. Pensons aux jeunes Rohingyas, qui luttent souvent pour être enregistrés, aux enfants sans papiers à la frontière des États-Unis, premières victimes de cet exode de désespoir et d’espoir qui pousse des milliers de personnes du Sud vers les États-Unis, et tant d’autres. Malheureusement, cette histoire d’oppression des enfants se répète. Si nous interrogeons les personnes âgées, nos grands-parents, sur la guerre qu’ils ont vécue lorsqu’ils étaient enfants, leurs souvenirs révèlent une tragédie : l'obscurité — tout est sombre en temps de guerre, les couleurs disparaissent presque —, les odeurs répugnantes, le froid, la faim, la saleté, la peur, l'errance, la perte des parents, du foyer, l’abandon, et toutes sortes de violences. J’ai grandi en écoutant les récits de la Première Guerre mondiale racontés par mon grand-père, et ces histoires ont ouvert mes yeux et mon cœur aux horreurs de la guerre,"* a conclu le Pape.