Le pape : « Un regard bienveillant transforme la correction en vertu, les paroles violentes sont de mauvais fruits »

Milan, 2 mars (LaPresse) – « Dans l'Évangile de ce dimanche, Jésus nous fait réfléchir sur deux des cinq sens : la vue et le goût. En ce qui concerne la vue, il demande d'entraîner ses yeux à bien observer le monde et à juger son prochain avec charité. Il dit ainsi : « Ôte d'abord la poutre de ton œil et alors tu verras bien pour ôter la paille de l'œil de ton frère ». Ce n'est qu'avec ce regard de soin, et non de condamnation, que la correction fraternelle peut être une vertu. Car si elle n'est pas fraternelle, ce n'est pas une correction. En ce qui concerne le goût, Jésus nous rappelle que « tout arbre se reconnaît à son fruit ». Et les fruits qui viennent de l'homme sont, par exemple, ses paroles, qui mûrissent sur ses lèvres, de sorte que « sa bouche exprime ce qui déborde de son cœur ». Les mauvais fruits sont les paroles violentes, fausses, vulgaires ; les bons sont les paroles justes et honnêtes qui donnent du goût à nos dialogues. Et alors nous pouvons nous demander : comment est-ce que je regarde les autres personnes, qui sont mes frères et sœurs ? Et comment est-ce que je me sens regardé par eux ? Mes paroles ont-elles un bon goût, ou sont-elles imprégnées d'amertume et de vanité ? ». Ainsi s'exprime le pape François dans le texte écrit pour l'Angélus du dimanche 2 mars et diffusé par le service de presse du Saint-Siège.