Milan, 18 mars (LaPresse) – « Ce n'était pas moi, il n'y a aucune preuve contre moi ». C'est, en résumé, le sens des déclarations spontanées faites à la barre par Moussa Sangare, incarcéré pour le meurtre de Sharon Verzeni, 33 ans, poignardée dans la nuit du 29 au 30 juillet dernier à Terno d'Isola, dans la province de Bergame, alors qu'elle rentrait chez elle à pied. Sangare est revenu sur ses aveux, faits l'été dernier après son arrestation, lors de la deuxième audience du procès devant la Cour d'assises de Bergame, où il est accusé du meurtre avec circonstances aggravantes de la barmaid, au cours de laquelle l'expert qui devra décider s'il était capable de comprendre et de vouloir au moment des faits a été nommé. Après la remise des mandats de la partie, le jeune homme a demandé à pouvoir parler, puis s'est étendu pendant environ 15 minutes. Dans un discours parfois confus, Sangare – qui s'était déjà proclamée innocente lors de la première audience – a donné une nouvelle version des événements, expliquant par exemple qu'elle s'était débarrassée de ses vêtements dans la rivière et s'était coupé les cheveux par peur d'être retrouvée par le véritable meurtrier. « Je ne commente pas ses propos, ce n'était pas une intervention convenue », se contente de déclarer son avocat, Giacomo Maj, à la fin de l'audience. L'expertise psychiatrique qui devra également établir la capacité de Sangare à être jugé commencera le 1er avril et a été confiée à la consultante Giuseppina Paulillo. La prochaine audience est fixée au 22 septembre.
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