Milan, 1er juin (LaPresse) – "C'était un geste stupide. Un post écrit sur un coup de tête, dans la nuit, après avoir entendu au journal télévisé que l’Italie continuait à envoyer des armes à Israël. Le matin, je me suis réveillé et je me suis dit : 'Mon Dieu, qu’est-ce que j’ai écrit'. Je l’ai immédiatement supprimé. Je regrette le contenu. On ne souhaite jamais la mort de quelqu’un, encore moins d’un enfant. Mais je ne renie pas mes convictions politiques : je ne me sens pas représenté par ce gouvernement et je ne changerai pas d’avis, même s’ils m’emprisonnent", a déclaré Stefano Addeo, professeur d’allemand dans un lycée de la province de Naples, dans une interview exclusive à Roma online.
Addeo avait posté un message souhaitant à la fille de Giorgia Meloni "le même sort que la jeune fille d’Afragola", faisant référence à Martina Carbonaro, 14 ans, tuée par son ex-petit ami Alessio Tucci.
Dans l’interview, l’enseignant présente ses excuses et se dit "désolé du contenu du post", qu’il qualifie de "stupide", mais affirme aussi que ses paroles ont été "instrumentalisées". Il dit avoir reçu des "menaces de mort" et avoir été "insulté de toutes les manières". Il s’est adressé à la police postale et a porté plainte.
Le professeur s’est ensuite tourné vers le ministre de l’Éducation, Giuseppe Valditara : "Je n’accepte pas qu’on dise qu’un enseignant doive partager aveuglément les idées du gouvernement pour être jugé digne de son rôle. Mes élèves m’adorent, comme en témoignent les messages qu’ils m’envoient depuis des heures."
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