Milan, 16 juin (LaPresse) – L'audience probatoire sur l'affaire du meurtre de Garlasco débutera mardi à 10h30, afin d'isoler de l'ADN à partir d’échantillons biologiques et de pièces non analysées ou aux résultats incertains, conservées depuis 18 ans après le meurtre de Chiara Poggi. Le rendez-vous est fixé au commissariat de Milan avec 11 experts, parmi lesquels des experts judiciaires du tribunal de Pavie et des consultants du parquet et des défenses. Les experts de la police scientifique désignés par la juge Daniela Garlaschelli, Denise Albani et Domenico Marchegiani, ouvriront deux cartons récupérés la semaine dernière auprès de l’unité de médecine légale de l’université de Pavie et du commandement provincial des carabiniers de la via Moscova à Milan.

Les premières opérations porteront sur la vérification de la chaîne de conservation des éléments – tels que des fragments de tapis de bain, des paquets de thé, de céréales, de biscuits, de yaourts, des sacs-poubelle – et sur la correspondance entre les procès-verbaux de remise et le contenu réel des cartons et sacs scellés. Une feuille de route des analyses à réaliser dans le cadre du contradictoire sera tracée, avec un délai de 90 jours pour déposer le rapport final d’ici au 17 septembre, en vue d’une audience prévue le 24 octobre.

Il est probable que les premières analyses en laboratoire à l’hôpital Fatebenefratelli de Milan commenceront par les déchets, conservés depuis le crime mais jamais analysés spécifiquement pour détecter la présence de flux biologiques ayant pu survivre au temps. Ensuite viendra l’analyse des éventuels résidus biologiques sur les 35 bandes adhésives utilisées en 2007 par le RIS pour relever les empreintes dans la villa de la via Pascoli. Il s’agit d’un examen destructif, ce qui implique de photographier les bandes avant toute intervention, afin de conserver une base de comparaison future.

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