Milan, 17 juin (LaPresse) – Le tribunal de Milan a condamné 10 anarchistes à des peines de prison allant de 1 an et 6 mois à 4 ans et 7 mois pour les troubles survenus lors d'une manifestation de solidarité avec Alfredo Cospito le 11 février 2023 à Milan. Une seule accusée a été acquittée pour faible gravité des faits par les juges Bertoja, Taricco et Cantù Rajnoldi de la 10e section pénale. Dans certains cas, les peines prononcées ont dépassé les réquisitions des procureurs Leonardo Lesti et Francesca Crupi, qui allaient de 6 mois à 6 ans.
Les accusations concernaient la résistance aggravée à l'autorité publique, les dégradations, et le port de cagoules ou autres moyens de dissimulation, pour avoir mis en œuvre des "tactiques de guérilla urbaine", telles que "des tags sur des banques et des magasins", le "sabotage de deux voitures Enjoy", le lancer de "bombes artisanales et pétards", ainsi que "l'allumage de fumigènes pour faciliter le camouflage d'autres individus". Deux militants anarchistes récidivistes ont écopé des peines les plus lourdes : 4 ans et 7 mois, et 4 ans et 3 mois.
Neuf des accusés n'ont pas bénéficié des circonstances atténuantes. Les motivations du jugement seront publiées dans les 90 jours. Les avocats de la défense – Eugenio Losco, Mauro Straini, Iacopo Fonte, Margherita Pelazza et Benedetto Ciccarone – avaient demandé l’acquittement, affirmant qu’"on ne peut pas confondre quelques graffitis, des jets de ballons d’eau ou des dommages mineurs avec de la guérilla urbaine", et qu’on ne peut pas qualifier de "criminels" ceux qui "luttent contre quelque chose qu’ils estiment profondément injuste", comme le régime carcéral du 41-bis et ses "implications absurdes".