Milan, 24 juin (LaPresse) – La cocaïne demeure l’une des substances ayant le plus fort impact sanitaire et social en Italie. En 2024, 35 % des décès directement liés à une intoxication aiguë mortelle ont été attribués à cette drogue, un pourcentage en hausse constante au fil des années, atteignant en 2024 son niveau le plus élevé jamais enregistré.

C’est ce qui ressort du Rapport annuel 2025 au Parlement sur le phénomène des toxicomanies en Italie, basé sur les données de 2024. Pour la première fois, le nombre de décès directement attribués à la consommation de cocaïne/crack (80 cas), confirmés par les forces de l’ordre, a été équivalent à celui causé par l’héroïne ou les opioïdes (81 cas).

La cocaïne est également responsable de 30 % des hospitalisations liées à la drogue, un taux stable par rapport à 2023. Parmi les usagers pris en charge par les services publics de toxicomanie (SerD), 23 % consomment principalement de la cocaïne et 3,3 % du crack (cocaïne base).

Les analyses des eaux usées révèlent que la cocaïne est la deuxième substance psychoactive illégale la plus consommée en Italie en 2024, avec une moyenne estimée de 11 doses par jour pour 1 000 habitants, un chiffre en légère hausse par rapport à la période 2020-2022.

Encore plus que l’alcool et le tabac, la cocaïne est la substance la plus fréquemment associée à la polyconsommation. Le rapport souligne également la hausse continue depuis 2020-2021 du nombre d’échantillons de crack saisis sur le marché de détail présentant une forte concentration de principe actif (environ 90 %).

© Copyright LaPresse