Milan, 31 juillet (LaPresse) – Une action collective pour défendre ceux qui ont acheté une maison jamais construite dans les chantiers à l’arrêt de Milan : c’est la démarche annoncée par le Comité Famiglie Sospese lors d’un petit-déjeuner de protestation organisé via Valtellina, devant le projet bloqué de Scalo House, au cœur de l’enquête urbanistique en cours.

Sur une table, des croissants et des papiers colorés racontent les histoires de dizaines d’acquéreurs qui, bien qu’ayant signé des prêts hypothécaires et des actes notariés, se retrouvent sans logement. « Demain matin à 9h30, nous avons été invités par le maire Sala à Palazzo Marino et nous attendons qu’il nous présente des solutions à notre situation », a expliqué Filippo Borsellino, porte-parole du comité.

Ces derniers jours, le groupe a été contacté par certaines associations professionnelles et un appel a été lancé à toutes les institutions — « donc au maire, à l’assesseur intérimaire ainsi qu’au ministre Matteo Salvini — pour demander l’ouverture d’une table de concertation afin que Milan puisse reprendre son activité et débloquer cette situation dans le respect de l’enquête », a ajouté Borsellino.

La protestation naît aussi de la conscience que, pour beaucoup, le facteur temps est crucial : « Certaines personnes ne peuvent pas attendre 10 à 15 ans ; elles ont 70 ou 75 ans et ne savent même pas si elles seront encore là à la fin du procès. Ce temps qui nous a été volé ne nous sera jamais rendu. »

Quant aux prochaines étapes, le porte-parole a annoncé que « l’action collective est l’une des options que nous envisageons. Nous réfléchissons soigneusement à la meilleure manière de nous protéger. »

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