Milan, 12 août (LaPresse) – « Je trouve honteux de spéculer sur la mort d'une personne dans des circonstances aussi terribles, surtout de la part de hauts représentants du gouvernement. Nous sommes proches de la famille de la femme disparue. Il ne fait aucun doute que les familles des jeunes impliqués doivent rendre des comptes sur ce qui s'est passé. Et nous exigerons la plus grande intransigeance à cet égard ». C'est ce qu'a déclaré le maire de Milan, Beppe Sala, dans un communiqué concernant les déclarations, notamment celles du vice-Premier ministre et leader de la Ligue, Matteo Salvini, après la mort de Cecilia De Astis, renversée et tuée par une voiture à Milan avec à son bord quatre adolescents âgés de 11 à 13 ans, originaires d'un camp rom.En ce qui concerne la présence de campements roms et leur démantèlement, la table ronde avec les forces de l'ordre se tient à la préfecture, organe périphérique du ministère de l'Intérieur. La municipalité de Milan a lancé depuis des années et poursuit toujours une politique de démantèlement des camps roms : les conseils municipaux de centre-gauche en ont fermé 24 – 4 autorisés et 20 irréguliers – en 12 ans, de 2013 à 2024. Les conseils municipaux de centre-droit, qui crient aujourd'hui, n'ont été au pouvoir que pendant un mandat. Ignorer ces informations de manière instrumentale pour se faire de la publicité, c'est se moquer des citoyens », conclut le maire.