Milan, 12 septembre (LaPresse) – Fares Bouzidi a mis en danger « l’intégrité personnelle » des « piétons », des « conducteurs » et des carabiniers qui le poursuivaient, en conduisant « sans permis », « à contresens, à très grande vitesse, percutant d’autres véhicules, effectuant de constants demi-tours, ne respectant ni les stops ni les feux rouges ». Avec ces mots, le juge de Milan Fabrizio Filice a motivé la condamnation pour résistance aggravée : 2 ans et 8 mois de prison, sans circonstances atténuantes, infligée au jeune homme de 22 ans, ami de Ramy Elgaml. Dans la nuit du 24 novembre 2024, Bouzidi était au guidon du scooter en fuite devant les carabiniers du Radiomobile de Milan, une course-poursuite au cours de laquelle Ramy, 19 ans, du quartier Corvetto, a perdu la vie dans un accident à l’angle de la Via Ripamonti et de la Via Quaranta. « Le comportement » de Fares « ne peut être qualifié que d’illégal et contraire au devoir, face auquel les agents avaient l’obligation institutionnelle de procéder à la poursuite, menant ainsi une action légale et obligatoire, et à ce titre doublement justifiée », écrit le juge dans les 11 pages du jugement du premier procès né de cette affaire, jugé selon la procédure abrégée. L’intervention de la force publique a été « nécessaire », selon le magistrat, et a été menée « de manière proportionnée au danger » présent dans les rues de Milan. Dans l’« affaire Ramy », Bouzidi est également poursuivi pour homicide routier en concours avec l’un des carabiniers qui conduisait la patrouille lors de la course-poursuite de 8 kilomètres. Trois autres militaires sont mis en examen pour divers chefs d’accusation, notamment pour complicité et fraude procédurale, accusés d’avoir contraint certains témoins à effacer des vidéos et images prises avec leur smartphone.