Affaire Sangiuliano, le parquet de Rome demande le renvoi en jugement de Maria Rosaria Boccia

Rome, 30 septembre (LaPresse) – « Renvoyer Maria Rosaria Boccia devant le tribunal ». Le parquet de Rome a demandé le procès de l'entrepreneuse qui a fait l'objet d'une enquête après la plainte déposée par l'ancien ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano. L'enquête, menée par le procureur adjoint Giuseppe Cascini avec les procureurs Giulia Guccione et Barbara Trotta, a abouti à la formulation d'une série de chefs d'accusation allant du harcèlement aggravé aux blessures corporelles, en passant par la diffamation et l'accès illicite à la vie privée. Parmi les accusations figure également l'insertion de fausses informations dans le curriculum vitae. L'enquête a débuté il y a environ un an, lorsque les carabiniers de la brigade d'enquête ont effectué une perquisition au domicile de Mme Boccia, saisissant des appareils informatiques et des téléphones portables. Par la suite, en mars dernier, la femme a été entendue par les magistrats, et en juillet, l'enquête a été close, ouvrant la voie à la demande de procès. Selon l'accusation, Mme Boccia aurait eu un comportement « répétitif, obsessionnel et de contrôle constant » à l'égard de M. Sangiuliano, tant dans sa sphère privée que dans son environnement professionnel. Elle aurait notamment exercé des pressions pour obtenir une nomination fiduciaire, cherchant ainsi à légitimer sa présence continue au ministère. Parallèlement, il aurait mis en place des stratégies visant à discréditer les plus proches collaborateurs de l'ancien ministre, en essayant de les isoler progressivement. Le dossier décrit également un comportement insistant visant à obtenir l'accès au téléphone portable de Sangiuliano, utilisé pour des activités institutionnelles. L'entrepreneuse aurait demandé à plusieurs reprises à consulter l'appareil, allant jusqu'à exiger les codes de déverrouillage ou un accès à distance complet, à défaut de la remise physique du téléphone. Parmi les parties offensées dans la procédure, outre l'ancien ministre, figurent son épouse et l'ancien chef de cabinet Francesco Gilioli.