Rome, 28 déc. (LaPresse) – « C’est un résultat très important. L’attention est certainement élevée, et cette opération pourrait révéler des scénarios intéressants. Ce n’est pas tout : elle montre également que notre appareil d’enquête et de renseignement est solide, compétent et très professionnel. Les flux financiers ont été suivis, et c’était un choix payant. Le terrorisme se combat aussi de cette manière, en retirant ressources et capacités opérationnelles. » C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, dans une interview accordée au Giornale à la suite de l’opération ayant conduit à l’arrestation de neuf personnes, dont Mohammad Hannoun, président de l’Association des Palestiniens en Italie, accusées de financer le Hamas.

« La présomption d’innocence s’applique toujours », a souligné le ministre. « Cela dit, il s’agit effectivement d’une enquête fondée sur des preuves concrètes, documentaires et financières. Pas sur des hypothèses abstraites ou des soupçons généraux. »

L’enquête, a expliqué Piantedosi, a commencé « par le suivi des flux financiers. Des dons apparemment légitimes qui présentaient des anomalies. À partir de là, un réseau complexe a été reconstitué, également grâce aux échanges d’informations avec les autorités de pays de l’Union européenne, dont les Pays-Bas. » Le ministre a précisé que les financements pour le Hamas ont eu lieu à la fois avant et après le 7 octobre, « et c’est un élément qui pourrait montrer une continuité et non une réaction émotionnelle aux événements. »

Enfin, il a révélé avoir reçu les félicitations de « certains » membres de l’opposition. « Lorsqu’on défend la sécurité nationale, il n’y a pas — et ne devrait pas y avoir — de drapeaux de parti », a conclu Piantedosi.

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