Le Maroc pleure dimanche la mort du petit Rayan, coincé pendant cinq jours au fond d'un puits profond dans le village d’Ighrane, relevant de la commune Tamorot dans la province de Chefchaouen, au nord du Maroc.
Le Royaume est sous le choc après l’annonce du décès de Rayan, 5 ans. Malgré les efforts acharnés des équipes de sauvetage, le petit garçon, qui était tombé dans un puits de 32 mètres de profondeur mardi 1er février dernier, n’aura pas survécu à cet accident, qui a entraîné une immense vague d’émotion parmi les Marocains, et dans le monde entier.
Un accident tragique… Tous les Marocains auraient voulu assister à un dénouement heureux du cauchemar qu’aura vécu le petit Rayan, resté coincé pendant plus de quatre jours dans un puits. Sauf que le petit Rayan n’a pas pu résister et rendu l’âme.
La date des funérailles n’a pas été annoncée. Aucune information officielle n’a filtré sur une éventuelle autopsie.
Dès l’annonce du décès, les hommages ont afflué en provenance du monde entier. L’ONU, l’OMS, la France, Israël, l’UE, les Emirats Arabes Unis, l’Egypte et plusieurs autres pays les messages de compassion affluent de tous les coins du globe.
Rayan était tombé accidentellement mardi dans un puits asséché de 32 mètres, étroit et difficile d’accès, creusé près de la maison familiale dans le village d’Ighrane, dans la province de Chefchaouen (nord).
Entrés dans une brèche horizontale samedi d’après-midi, les sauveteurs avaient continué leur travail centimètre par centimètre, creusant à la main pour éviter tout éboulement.
Quelques minutes après son extraction du puits par les équipes de secours, un communiqué du cabinet royal a officiellement annoncé le décès de l’enfant, dans les termes suivants: «suite au tragique accident qui a coûté la vie à l’enfant Rayan Ouram, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a appelé les parents du défunt, décédé après être tombé dans un puits».
Les images de la sortie du petit Rayan sur une civière portée par des secouristes de la Protection civile, dans une atmosphère de profonde ferveur de la foule présente, récitant des versets du Coran, et s’en remettant à Dieu, ont fait le tour du monde. Portée sur une civière par les secouristes, le long d’une haie d’honneur qui avait été formée par les forces de l’ordre, déployés en nombre sur les lieux, la dépouille du petit garçon défunt a été conduite par ambulance, puis transférée à l’hôpital, via un hélicoptère médicalisé de la Gendarmerie royale.
Les parents Khalid Ouram et Ouassima Kharchich, les parents du petit Rayan, ont reçu un appel du Roi qui a exprimé ses plus vives condoléances et sa sincère compassion à l’ensemble des membres de la famille du défunt.
Samedi matin, un chef sauveteur, Abdelhadi Tamrani, avait indiqué que des images envoyées par une caméra d’inspection montraient l’enfant « allongé sur le côté, de dos » et qu’il était « impossible d’affirmer » s’il était vivant. Pourtant, le responsable disait garder « de très grands espoirs ».
Les secouristes s’étaient efforcés de faire parvenir de l’oxygène et de l’eau à travers des tubes et bouteilles descendus jusqu’à Rayan, sans certitude qu’il puisse les utiliser.
Dès le déclenchement du drame, des milliers de sympathisants ont accouru en signe de solidarité et campé sur place, dans cette zone montagneuse du Rif, à près de 700 mètres d’altitude.
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