Catastrophes naturelles: la moitié des pays manque de préparation

La moitié des pays dans le monde manque de préparation aux catastrophes naturelles faute de posséder des systèmes d’alerte précoce multirisques qui permettent d’anticiper plusieurs types de désastres, a averti l’ONU jeudi.

Les pays en développement sont encore moins bien lotis alors même qu’ils se trouvent en première ligne du changement climatique, selon un nouveau rapport publié par deux agences de l’ONU, le Bureau pour la Réduction des Risques de Catastrophes (UNDRR) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Moins de la moitié des pays les moins avancés et seulement un tiers des petits Etats insulaires en développement disposent d’un système d’alerte précoce multidangers.

« Des populations entières sont prises de court par des catastrophes climatiques en cascade, car il n’y a aucun dispositif permettant de les prévenir », a-t-il ajouté.

De nombreux systèmes d’alerte ne couvrent qu’un seul type de catastrophes naturelles, comme les inondations ou les cyclones, mais l’ONU souligne qu’il est plus urgent que jamais d’investir dans des systèmes multirisques.

Ces systèmes permettent par exemple de mettre en garde les populations contre le risque de liquéfaction du sol suite à un séisme ou un glissement de terrain, ou d’alerter sur une menace épidémiologique suite à de fortes précipitations.

A l’occasion de la journée météorologique mondiale, qui s’était tenue le 23 mars, l’ONU avait annoncé vouloir que chaque personne sur Terre soit protégée d’ici à 5 ans par un système d’alerte contre les phénomènes météorologiques extrêmes et les changements climatiques.

L’OMM doit présenter à la prochaine conférence climatique de l’ONU COP27 en novembre en Egypte un plan d’action visant à atteindre cet objectif ambitieux.

« Le monde n’investit pas dans la protection de la vie et des moyens de subsistance des personnes qui sont en première ligne. Les personnes qui ont le moins contribué à la crise climatique sont celles qui en paient le prix fort », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans la vidéo de présentation du rapport.

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