Burkina Faso: Michelle Bachelet plaide pour un appui renforcé pour éviter une situation incontrôlable
di HB,
2 décembre 2021
A l’issue d’une visite de quatre jours au Burkina Faso, la cheffe des droits de l’homme des Nations Unies, Michelle Bachelet, a plaidé mercredi pour un appui régional et international renforcé pour éviter que la situation dans ce pays confronté à de multiples crises ne devienne incontrôlable.
« Le moment présent est décisif et offre l’occasion d’une action énergique, fondée sur les droits de l’homme et l’Etat de droit, pour éviter que la situation ne devienne incontrôlable », a-t-elle ajouté.
Elle a noté que les multiples défis ont de graves répercussions sur un large éventail de droits humains de la population.
« Des groupes extrémistes violents lancent de plus en plus d’attaques dévastatrices dans tout le pays, en particulier dans les régions frontalières du Mali et du Niger. Le changement climatique prive les agriculteurs et les éleveurs de leurs moyens de subsistance, entraînant une augmentation des conflits et affectant l’accès à l’eau, à la nourriture, à la santé et à l’éducation. La situation humanitaire, déjà difficile, s’est considérablement dégradée, avec plus de 3,5 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire », a-t-elle souligné.
La responsable onusienne rapporte des allégations d’exécutions sommaires, d’enlèvements, de disparitions forcées et de violences sexuelles par des groupes extrémistes violents, des groupes de défense locaux, des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et les forces de sécurité et de défense nationales.
« Comme je l’ai souligné avec le Président Kaboré, il est essentiel que tous les auteurs de ces violations des droits de l’homme et de ces abus soient traduits en justice, quelle que soit leur affiliation, et qu’ils soient tenus responsables de leurs actes. Ce n’est jamais facile, mais c’est essentiel. Le droit au procès équitable doit être garanti pour tous. Dans ce contexte, nous avons également discuté des défis à relever pour que les personnes soupçonnées de terrorisme soient traduites en justice, conformément aux normes internationales », a-t-elle conclu.