Des commandants et des dizaines de combattants du M23 en armes ont participé à une cérémonie de « passation » en présence d’officiers des armés kényane, congolaise, rwandaise, ougandaise et sud-soudanaise, rassemblées sous la bannière de l’EACRF.
Un porte-parole de la rébellion annonçait vendredi accepter de « céder ses positions de Kibumba à la responsabilité de l’EACRF » afin de faire un « geste de bonne volonté (…) au nom de la paix. »
Ces déclarations de bonne volonté du M23 interviennent au lendemain de la fuite d’un rapport du Groupe d’experts des Nations unies sur la RDC, qui affirme que l’armée rwandaise a mené des opérations militaires sur le territoire congolais et a fourni « des armes, des munitions et des uniformes » au M23, au moins de novembre 2021 à octobre 2022. Depuis la relance de son offensive en octobre, la rébellion du M23 a conquis de vastes pans du territoire du Nord-Kivu, province congolaise frontalière du Rwanda, entraînant une brutale montée de tension entre Kinshasa et Kigali.