Les perspectives de l’OMS sont toujours aussi sombres.

« Selon les tendances actuelles, nous nous attendons à ce que le nombre total de cas dépasse les 200 millions au cours des deux prochaines semaines, contre 4 millions de cas signalés la semaine dernière», a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse à Genève.

Et le pire est à venir puisqu’il ne s’agit là que d’une sous-estimation, de l’avis même du chef de l’OMS. En moyenne, dans cinq des six régions sanitaires de l’OMS, les infections ont augmenté de 80%, ou presque doublé, au cours des quatre dernières semaines.

Le continent africain est plus vulnérable que toute autre région du monde. Sur ce point, le chef de l’OMS a déploré les décès qui ont augmenté, en une semaine, de 80% en Afrique. « Une grande partie de cette augmentation est due au variant Delta hautement transmissible, qui a maintenant été détectée dans au moins 132 pays », a-t-il dit.

Selon lui, cette augmentation des cas est également due à une mixité sociale et à une mobilité accrue, à une utilisation incohérente des mesures de santé publique et sociales et à une utilisation inéquitable des vaccins. « Les gains durement acquis sont menacés ou perdus, et les systèmes de santé de nombreux pays sont submergés », a-t-il estimé.

Or, «l’augmentation du nombre d’infections crée une pénurie de traitements tels que l’oxygène vital pour les patients». Vingt-neuf pays ont des besoins en oxygène élevés et croissants, et de nombreux pays n’ont pas suffisamment d’équipements de base pour protéger les agents de santé de première ligne, précise la même source. En face, les taux de dépistage dans les pays à faible revenu  restent inférieurs à 2% de ce qu’ils sont dans les pays à revenu élevé.

L’objectif de l’OMS reste d’aider chaque pays à vacciner au moins 10% de sa population d’ici la fin septembre, au moins 40% d’ici la fin de cette année et 70% d’ici le milieu de l’année prochaine. « Nous sommes loin d’atteindre ces objectifs », a reconnu le Dr Tedros.

A ce jour, un peu plus de la moitié des pays ont complètement vacciné 10% de leur population.

 

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