A l’heure où la proposition de l’OMS d’appliquer un moratoire sur les rappels de vaccin anti-Covid fait des remous, le ministre marocain des Affaires étrangèrs a profité de son intervention au Forum international sur la coopération en matière de vaccination pour insister sur l’accès équitable et abordable aux vaccins anti-Covid.
« L’accès universel et abordable aux vaccins reste la seule voie pour une stratégie équitable de sortie de la crise sanitaire », a indiqué Nasser Bourita.
Le responsable marocain s’est également arrêté sur la campagne de vaccination au Maroc. «La campagne nationale de vaccination, à laquelle les citoyens répondent massivement se déroule de manière efficace et remarquable », s’est-il félicité, notant que ces progrès satisfaisants reposent en grande partie sur le vaccin développé par l’entreprise chinoise Sinopharm.
Par ailleurs, le ministre marocain s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles ce vaccin n’est pas reconnu par certains Etats. «L’approbation de l’Organisation mondiale de la santé et l’absence d’effets indésirables graves du vaccin, sont autant de facteurs qui nous laissent sceptiques quant à sa remise en cause par certains acteurs», a fait valoir Bourita, ajoutant qu’ «une telle position, qui relève plus du domaine politique que scientifique, ne fait que creuser un nouveau fossé Nord-Sud».
Le Maroc a résolument choisi de s’associer avec l’entreprise chinoise Sinopharm pour créer une unité industrielle de production de vaccins, a poursuivi le ministre. Mais au-delà de l’objectif national légitime de la souveraineté sanitaire et de l’autosuffisance, cette initiative se veut aussi une réponse aux besoins vitaux des pays en voie de développement, en particulier en Afrique, où l’accès aux vaccins est aussi faible qu’inacceptable.
Mais au-delà du manque d’effets secondaires, le Maroc a aussi opté pour le vaccin chinois pour des raisons de coûts. « A ce jour, le vaccin cultivé sur cellules Vero est l’un des vaccins les plus équitablement accessibles. Il est basé sur une technologie efficace, il pose peu de contraintes logistiques et son prix reste à la portée des pays en développement», a fait valoir Bourita.
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