Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a affirmé, mardi à Rabat, que le pari consiste aujourd'hui à accélérer la cadence de la vaccination pour atteindre 80% de la population dans les semaines à venir.
« Nous sommes à moins de cinq millions de vaccinés pour atteindre l’immunité collective escomptée », a indiqué le ministre, en réponse à une question à la Chambre des conseillers sur la situation épidémiologique et l’évolution de la campagne nationale de vaccination.
Le ministre a plaidé pour davantage d’efforts en vue de renforcer la confiance des citoyens en l’efficacité et la sécurité de l’opération de vaccination en cours au Maroc, et de les amener à prendre les doses nécessaires pour se prémunir contre les risques des décès et des contaminations au virus.
Pour consolider cette évolution positive, a-t-il dit, les autorités publiques ont opté pour le « pass vaccinal » à compter du 21 octobre, en tant que document officiel et exclusif permettant à son détenteur de se déplacer entre les différentes régions et provinces du Royaume, par ses propres moyens ou en transport public, de se rendre à l’étranger, d’accéder aux lieux et espaces publics, et d’abroger toutes les autorisations de déplacement antérieures délivrées par les autorités locales.
« L’équation fondamentale aujourd’hui, dans le contexte de la gravité de la pandémie du Covid-19 et des menaces qu’elle fait planer sur le droit à la vie, consiste à trouver l’équilibre entre l’impératif de protéger la santé publique et de garantir les droits, et essentiellement d’éviter la violation du droit à la santé qui mènerait immanquablement à la violation de tous les autres droits », a-t-il souligné.
Le ministre a fait état d’une nouvelle stratégie visant à élargir la campagne de vaccination à d’autres catégories, dont les migrants irréguliers, les enfants délaissés âgés de plus de 12 ans, les non-scolarisés, et les personnes à besoins spécifiques non-vaccinées pour des raisons médicales.
Il a souligné que les première et deuxième doses constituent la phase élémentaire pour immuniser les citoyens contre le virus, tandis que la troisième injection de rappel au bout de six mois a été décidée pour préserver un degré élevé de protection, en tant que « dose de l’espoir » qui devra mettre fin aux affres liées à cette redoutable pandémie et permettre un retour à la normale dans les plus brefs délais.
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