L’Allemagne durcit le ton face à l’épidémie de Covid-19.
La chancelière sortante Angela Merkel a annoncé jeudi à l’issue d’une réunion de crise au Bundestag que le pays allait généraliser des restrictions spécifiques pour les personnes non-vaccinées, comme leur exclusion de certains lieux publics, afin de combattre la flambée des infections.
« Nous devons protéger les groupes les plus vulnérables », ont déclaré dans une déclaration commune le gouvernement et les chefs des régions, ajoutant « qu’il est nécessaire que le personnel » des établissements hospitaliers, de soins ou des maisons de retraite « soit obligé d’être vacciné contre le coronavirus ». Le gouvernement d’Angela Merkel s’était jusqu’ici refusé à envisager l’obligation de vaccination pour certaines catégories professionnelles.
La règle dite du « 2G », qui autorise seulement les vaccinés (« geimpfte ») et les guéris (« genesene ») à accéder à des lieux publics comme des restaurants ou salles de concert sera appliquée dès que le seuil d’hospitalisation dépasse trois malades du Covid pour 100 000 habitants, a-t-elle déclaré, ce qui est le cas dans la majorité des régions du pays.
Selon cette disposition, la présentation d’un test négatif ne suffit plus si la personne n’est pas vaccinée. La ville-État de Berlin applique déjà cette mesure.
Par ailleurs, les vaccinés et les guéris devront, en plus de leur certificat, avoir un test négatif pour accéder à une liste d’établissements. Des fermetures de magasins, restaurants ou bars dans les régions ne sont pas exclus en dernier recours. En revanche les écoles resteront ouvertes, mais les élèves soumis à des tests réguliers.
Les responsables ont aussi décidé un retour massif au télétravail partout où cela est possible et une obligation de passe sanitaire dans les transports et sur le lieu de travail.
L’accès aux centres de soins ou maison de retraite pour les visiteurs et les personnels soignants ne sera accordé que sur présentation d’un test de moins de 24 heures, y compris pour les personnes vaccinées ou guéries.
La mise en œuvre rapide de ces mesures reste encore suspendue à la validation vendredi par le Bundesrat, la chambre haute du Parlement, d’une nouvelle loi épidémiologique, qui en fixe le cadre légal.
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