Le nouveau variant Omicron du Covid-19, détecté pour la première fois en Afrique du Sud, a révélé au grand jour la nécessité d’un accord mondial sur les pandémies, a souligné, lundi à Genève, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« En effet, Omicron démontre exactement pourquoi le monde a besoin d’un nouvel accord sur les pandémies », a insisté le chef de l’OMS, lors d’une session spéciale de trois jours de l’Assemblée mondiale de la santé, appelant à un accord « juridiquement contraignant ».

« Notre système actuel dissuade les pays d’alerter les autres sur des menaces qui atterriront inévitablement sur leurs côtes », a-t-il fait remarquer. « Plus que tout autre être humain dans l’histoire, nous avons la capacité d’anticiper les pandémies, de nous y préparer, de démêler la génétique des agents pathogènes, de les détecter à leurs premiers stades, d’empêcher qu’elles ne se transforment en catastrophes mondiales et de réagir lorsqu’elles se produisent », a-t-il poursuivi.

Les membres de l’OMS se sont mis d’accord, dimanche, de façon informelle sur la création « d’un organe intergouvernemental » en vue de rédiger et négocier « une convention, un accord ou un autre instrument international de l’OMS sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies ».

Selon le projet de décision, le groupe intergouvernemental de négociation d’un nouveau texte devra se réunir une première fois avant mars prochain. Un rapport intermédiaire est attendu pour mai 2023. Le résultat devrait être sur la table pour l’Assemblée mondiale de la santé de mai 2024, selon le projet qui doit être avalisé d’ici mercredi par les 194 États membres.

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