Les dirigeants d’Afrique australe continuent de dénoncer les décisions prises par plusieurs pays d’interdire les voyages en provenance de huit États membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA), suite à la détection de la nouvelle variante Omicron du coronavirus.
Lors de son intervention, lundi, au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Dakar, au Sénégal, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a critiqué les pays qui ont imposé des « restrictions injustes » en matière de voyage.
« Nous devons résister aux restrictions de voyage injustifiées et scientifiquement infondées qui ne font que désavantager les économies en développement », a déclaré Ramaphosa.
« Nous appelons tous les pays qui ont imposé des interdictions de voyage à notre pays et aux pays frères d’Afrique australe à revenir sur leurs décisions au plus vite et à lever les interdictions qu’ils ont imposées avant que nos économies et les moyens de subsistance de nos populations ne subissent de nouveaux préjudices », a-t-il déclaré.
Dimanche, le président du Malawi avait également fustigé des « décisions unilatérales », fondées sur « les sentiments anti-africains » au lieu de la « science ».
Les pays visés par l’interdiction de voyager sont l’Afrique du Sud, la Namibie, le Lesotho, le Botswana, l’Eswatini, le Malawi, le Zimbabwe et le Mozambique.
Ils sont soutenus par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a appelé dimanche à la réouverture des frontières.
« Maintenant que le variant Omicron est présent dans plusieurs régions du monde, la mise en place d’interdictions de voyage visant l’Afrique constitue une attaque de la solidarité mondiale », a expliqué la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dre Matshidiso Moeti, dans un communiqué.
L’OMS, qui a classé vendredi ce nouveau variant comme « préoccupant », a ainsi appelé les dirigeants du monde entier à « adopter une approche scientifique », basée sur « l’évaluation des risques » avant de décider de nouvelles restrictions.
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