Covid-19: l’OMS exhorte à ne pas baisser la garde 

Alors que l’assouplissement des mesures est à la mode depuis l’avènement du variant Omicron et qu’une tendance à la baisse des infections est observée depuis fin janvier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) exhorte les dirigeants mondiaux à ne pas baisser la garde face à la menace du coronavirus.
Selon l’agence sanitaire mondiale de l’ONU, la Covid-19 reste toujours  » une urgence de santé publique de portée internationale « , et il est donc  » trop tôt  » pour réduire la qualité de la surveillance.
 » L’incertitude entourant les caractéristiques des variants émergents limite notre capacité à prédire avec confiance le comportement de cette maladie, car le taux d’évolution et le risque des variants émergents sont encore élevés, ce qui pourrait compromettre les mesures de prévention et d’atténuation « , a alerté l’OMS.

Cette mise en garde de l’OMS intervient alors que la demande de prélèvements RT-PCR et antigéniques a fortement baissé ces dernières semaines. Entre fin janvier et début mars 2022, l’OMS a d’ailleurs observé une tendance à la baisse du nombre de nouveaux cas de Covid-19, suivie de deux semaines consécutives d’augmentation du nombre de cas.

Dans les six régions de l’OMS, plus de 10 millions de nouveaux cas et plus de 45.000 nouveaux décès ont été signalés.

Au cours de la semaine du 21 au 27 mars 2022, le nombre de nouveaux cas a de nouveau diminué avec une baisse de 14% par rapport à la semaine précédente.

En revanche, pendant la même période, le nombre de nouveaux décès hebdomadaires a augmenté de 43%, probablement en raison de changements dans la  » définition des décès  » dus au coronavirus dans certains pays de la Région des Amériques (Chili et États-Unis) et  » d’ajustements rétrospectifs  » signalés en Inde dans la Région de l’Asie du Sud-Est.

Mais selon l’agence sanitaire mondiale de l’ONU, ces tendances doivent être interprétées avec prudence car plusieurs pays modifient progressivement leurs stratégies de dépistage. Ce qui se traduit par une baisse du nombre global de tests effectués et, par conséquent, du nombre de cas détectés.
Plus largement, l’agence onusienne s’est préoccupée de la  » récente réduction significative des tests de dépistage du nouveau coronavirus par plusieurs États Membres « . Avec une telle évolution, les données deviennent progressivement  » moins représentatives, moins opportunes et moins solides « .

Cette nouvelle donne entrave donc la capacité collective à déterminer où  » se trouve le virus, comment il se propage et comment il évolue « . Une façon de rappeler qu’une baisse des tests, à moins d’être effectuée  » judicieusement  » dans le cadre d’une stratégie visant à maintenir une surveillance robuste là où elle est la plus efficace, peut affecter la capacité des pays à identifier les cas à permettre leur traitement ou leur isolement en temps utile.

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