La 32e édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) s’est ouverte samedi en nocturne à Tunis avec la participation de 45 pays.

S’exprimant à cette occasion, la ministre tunisienne des Affaires culturelles Hayet Guettat Guermazi a souligné que « le retour des JCC cette année est d’une certaine façon une manière de reprendre tout le goût de la vie culturelle, dont on a été privé ces deux dernières années ».

Pour sa part, le directeur du festival Ridha Béhi a rappelé que la tenue de la session 2021 dans des conditions sanitaires, économiques et sociales exceptionnelles constitue un grand défi.

L’ouverture de cette édition, placée sous le signe « Rêvons, Vivons », a été marquée par un hommage rendu à de nombreuses figures tunisiennes, arabes, africaines du monde du cinéma dont l’actrice égyptienne Nelly Karim qui a brillé dans de nombreuses œuvres de réalisateurs égyptiens de renom, à l’instar de « Alexandrie New York » de Youssef Chahine, « Clash » Mohamed Diab et « Un à zero » de Kamla Abu Zekry.

Ainsi, des Tanits d’Or ont été remis à Nelly Karim, au critique tunisien Khemais Khayati et à une figure de proue de la critique cinématographique africaine, Baba Diop.

Le film du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, « Lingui, les liens sacrés », qui raconte l’histoire d’une adolescente qui cherche à avorter, a été projeté lors de cette cérémonie ouvrant le bal de ces JCC.

Quarante-cinq pays, dont 28 africains et 17 arabes participent à cette manifestation cinématographique avec 57 films, qui affiche son retour avec toutes ses sections et sa sélection compétitive après un éclipse l’année dernière à la suite de la propagation de la pandémie de la covid-19.

Selon les organisateurs, quatre objectifs caractérisent l’actuelle session : une sélection attentive aux nouvelles tendances cinématographiques en Afrique et dans le monde arabe, tant sur le plan éthique ou idéologique qu’au niveau des recherches formelles et esthétiques, une place privilégiée à la réflexion sur le paysage audiovisuel dans les pays du Sud et à l’impact de la mondialisation et de la révolution numérique sur la production et la distribution des films tunisiens, une ouverture sur une frange du public tunisien, tant dans les régions que dans les institutions pénitentiaires et militaires et un focus sur des cinémas, l’un du Nord (La Belgique), l’autre du Sud (la Libye), sans négliger un regard sur la francophonie et sa contribution à la visibilité des films des pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Le jury des compétitions longs et courts métrages, présidé par le producteur italien Enzo Porcelli, est composé du cinéaste-photographe marocain Daoud Aoulad Syad, de l’acteur angolais Hoji Fortuna, le critique égyptien Tareq Chennaoui et de la réalisatrice haïtienne Gessica Fabiola Généus.

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