La 14 ème édition du Festival International du Film de Femmes de Salé aura lieu du 8 au 13 novembre 2021 à l’initiative de l’Association Bouregreg, annonce, mercredi, un communiqué des organisateurs.
Cette édition, qui se tient dans des circonstances singulières d’espoir et de rêve, eu égard notamment à l’impact de la pandémie du Covid-19 sur le secteur cinématographique, continue à soutenir la cause de la femme au regard de ce qu’elle a su donner dans divers domaines de la vie, y compris dans les secteurs de l’art et du cinéma ; que ce soit comme thématique de créativité ou à travers les différentes phases de l’industrie cinématographique.
Cette messe cinématographique devient plus compétitive à travers de nouvelles propositions qui ont pour vocation d’élargir et d’enrichir l’environnement cinématographique, et de s’orienter vers les femmes et les jeunes, compte tenu de la place importante qu’ils occupent, surtout que la moitié des jeunes sont des femmes ; ce qui fait le défi de la propagation des valeurs de la parité et de respect, l’une des priorités du Festival.
Moment furtif, cet évènement cinématographique forme le vœu de voir « la femme non pas comme un épiphénomène, mais plutôt au cœur du cinéma et au cœur de la vie », lit-on dans une présentation du Festival
Le programme général de cette édition comporte lune compétition officielle de films de long métrage de fiction traitant de la thématique de la femme, une compétition officielle documentaire, consacrée à la lutte des femmes pour l’égalité et contre toute forme de discrimination, un regard sur le court métrage marocain de jeunes réalisatrices, de talents émergents et un regard sur le long métrage marocain.
Le Festival, rendra un hommage au cinéma suisse, invité d’honneur du festival, pour tout ce qu’il partage avec le cinéma marocain, et pour fêter les 100 ans de relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc.
Un hommage sera rendu à deux grandes professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel pour leurs parcours cinématographiques, Samia Akriou et Touria Alaoui, deux comédiennes marocaines, figure également au menu de cette manifestation.
Dans la continuité des précédentes éditions, deux séminaires seront organisés cette édition. Le premier, en partenariat avec la Haute Autorité de la Communication et de l’Audiovisuel (HACA) sur la « Représentation de la femme dans le cinéma et l’audiovisuel ». Ce séminaire cherche à porter un éclairage sur les différentes représentations, visibles et dissimulées, qui se répandent dans notre espace cinématographique et audiovisuel, et ce dans la perspective de dresser un diagnostic clair, pouvant jouer un rôle important dans la définition d’un horizon stratégique adapté aux représentations futures que nous voulons.
Le deuxième, en partenariat avec la Fondation de Salé pour la Culture et les Arts se focalisera sur « La liberté de création face à la censure et l’autocensure ». Cette rencontre vise à discuter du statut de la liberté de création au Maroc et dans certains pays, des entités de censure et de la densité des interdictions qu’elles prononcent, de l’impact de ces actions sur les aspects artistiques de la production cinématographique nationale, sur la diffusion des films étrangers, et des possibilités ouvertes pour éliminer la censure préalable à la diffusion.
Le Festival verra la présentation d’ouvrages en relation avec la thématique du festival, et le cinéma au Maroc. Il s’agit de l’ouvrage « Le Maroc des traditions et des coutumes » de Rita El Khayat, psychiatre, psychanalyste, anthropologue, écrivaine, critique de cinéma, et présidente de la commission du Fonds d’Aide à la production cinématographique et « Culture et développement, Repères pour une politique culturelle » de Mohamed Lotfi M’rini, universitaire, acteur culturel, ancien Secrétaire Général du ministère de la Culture et Président de la Fondation de Salé pour la Culture et les Arts.
D’autres ouvrages seront également présentées tels que « Représentations des Marocaines à l’écran » de Moulay Driss Jaïdi, enseignant-chercheur en cinéma et en audiovisuel, « La femme dans le cinéma marocain : derrière et devant la caméra » de Hassan Narrais, auteur, journaliste et critique de cinéma et « Esthétiques du Film documentaire : fragments critiques » de Habib Naciri auteur, journaliste et critique de cinéma, enseignant-chercheur, et directeur du Festival International du Film Documentaire de Khouribga.