Un haut responsable taliban s’est en pris au prince anglais Harry vendredi sur une partie de son livre où il explique qu’avoir tué 25 talibans lorsqu’il était en mission en Afghanistan était comme éliminer « des pièces d’échecs » sur un échiquier.
Le prince Harry, dans un livre qui doit être publié la semaine prochaine, révèle le nombre exact de personnes qu’il a tuées au cours de ses deux missions en Afghanistan.
« Mon nombre est de 25. Ce n’est pas un nombre qui me remplit de satisfaction, mais je n’en ai pas honte non plus », écrit le prince dans sonn livre dont la version espagnole a été mise en vente quelques heures jeudi avant d’être retirée.
Il raconte avoir considéré ces personnes comme des « pièces de jeu d’échecs » retirées de la partie, comme le prévoyait son entraînement car il est impossible de tuer une cible « si on la considère comme une personne ».
« M. Harry! Ceux que vous avez tués n’étaient pas des pièces d’échec, c’était des êtres humains » qui avaient des familles, a déclaré vendredi Anas Haqqani, haut responsable taliban, accusant le prince de « crimes de guerre ».
« Mais la vérité, c’est ce que vous dites: notre peuple innocent était comme des pièces d’échec pour vos soldats et pour vos dirigeants militaires et politiques », a-t-il ajouté. « Mais malgré tout, vous avez perdu à ce +jeu+ ».
Harry a servi 10 ans dans l’armée britannique, terminant sa carrière en tant que capitaine.
Il a été envoyé deux fois en Afghanistan, la première en 2007 et 2008, pendant laquelle il était chargé de coordonner des attaques aériennes, puis à nouveau en 2012 et 2013 en tant que pilote d’hélicoptère de combat. Des caméras montées à l’avant de l’hélicoptère permettaient de juger la réussite des missions, et également de déterminer précisément combien de personnes il avait tuées.
Il a justifié ses actions par les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, estimant que les ennemis qu’il combattait en Afghanistan étaient ceux qui avaient commis un crime contre l’humanité. Le prince a depuis, à plusieurs reprises, fait part de son inquiétude pour sa sécurité.
© Copyright LaPresse