Des experts de l’ONU ont interpellé à nouveau le régime algérien sur les pratiques de « torture, de violence sexuelle et autres mauvais traitements à l’encontre de manifestants pacifiques visant à les dissuader d’exercer leurs droits à la liberté d’expression et à tout rassemblement pacifique ».

Dans une nouvelle lettre adressée aux autorités de ce pays, et publiée sur le site du Haut Commissariat des Droits de l’Homme, des rapporteurs de l’ONU se sont dits « particulièrement alarmés par les informations qui font état de violence policières, y compris sexuelles, sur un mineur».

Les experts se disent, de même, « préoccupés par ce qui semble être une pratique systématique de détention arbitraire et au secret à l’encontre des manifestants du «Hirak », sans accès aux garanties fondamentales d’un procès équitable, notamment l’accès à un avocat, le contact avec la famille, l’examen médical, ainsi que le droit d’être présumé innocent ».

Ces experts s’attardent dans cette lettre sur les cas des militants Ayoub Chahetou, Nabil Bousekkine, et Sami Dernouni, Saïd Chetouane (15 ans), tous arrêtés et torturés par les services de sécurité algériennes suite à leur participation à des manifestations pacifiques organisées par le mouvement du Hirak.

Dans leur lettre, les experts onusiens appellent le gouvernement algérien à se tenir à l’obligation absolue d’interdire la torture et les mauvais traitements, à diligenter des enquêtes immédiates et impartiales à chaque fois qu’il y a des motifs raisonnables de croire qu’un acte de torture a été commis sur tout territoire sous sa juridiction, et à sanctionner fermement les auteurs de ces actes s’ils sont avérés, en vertu des articles 2, 12 et 16 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (CAT).

 

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