L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a dénoncé mercredi des assignations à résidence imposées en Tunisie comme étant en réalité « des détentions secrètes sous couvert d’état d’urgence ».

« Les autorités tunisiennes dissimulent sous certaines assignations à résidence des détentions secrètes sous prétexte d’état d’urgence », a indiqué HRW dans un communiqué, citant les cas de l’ex-ministre de la Justice et numéro 2 du parti Ennahda, Noureddine Bhiri, et de Fethi Baldi, cadre dirigeant de ce parti, bête noire du président Kais Saied.

Pour HRW, « les dérives dans l’application » d’une telle « mesure extrajudiciaire » au nom d’une législation d’exception promulguée sous l’ancien président Habib Bourguiba (1957-1987) et régulièrement prorogée, « se sont multipliées » depuis le coup de force de Kais Saied qui s’est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet et « témoignent d’une dangereuse escalade ».

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