Plus de 40 organisations de défense des droits humains ont dénoncé lundi la répression meurtrière en Iran contre les manifestations en cours depuis la mort de Mahsa Amini, il y a un mois, et ont appelé l'ONU à enquêter d'urgence.

Des ONG internationales, dont Amnesty international et Human Rights Watch (HRW), et des groupes iraniens basés à l’étranger, parmi lesquels l’Iran Human Rights (IHR, à Oslo), Hengaw (Norvège) et le Centre pour les droits de l’Homme en Iran (CHRI, New York), figurent parmi les signataires de l’appel.

Les ONG ont exprimé « leurs vives préoccupations » face à « la machine de répression déployée par les autorités iraniennes pour sévir » contre le mouvement de contestation. Elles affirment détenir des preuves montrant que les forces de sécurité iraniennes ont « délibérément fait usage de tirs à balles réelles et de billes de plomb contre des manifestants, y compris des enfants ».

Les manifestations ont été déclenchées le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran pour avoir, selon celle-ci, enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, prévoyant notamment le port du voile.

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