La mise en œuvre de la stratégie de dessalement de l’eau de mer avance à un rythme soutenu au Maroc. Ainsi, 400.000 mètres cubes de volume d’eau sont produits chaque jour pour une irrigation de 15.000 ha, indique le quotidien marocain +Les Inspirations Eco+ dans sa livraison de ce jeudi.
Le meilleur est encore à venir. À travers ce projet de grande envergure, le gouvernement prévoit qu’environ 50% des eaux potables soient dérivées du dessalement de l’eau de l’eau de mer.
Citée par le quotidien, Khadija Elmaskoune, responsable au sein du groupe Solarexport a rappelé que la plus grande station de dessalement du continent sera située à Casablanca. Cette station, qui disposera d’une capacité de 300 millions de mètres cubes d’eau, pour un investissement de 10 milliards de dirhams, sera opérationnelle à la mi-2023.
Selon la publication, « Le recours accru aux stations de dessalement aura un impact fort sur l’agriculture, durement frappée par le stress hydrique. Les méthodes d’irrigation vont ainsi réduire leur dépendance vis à vis de la pluviométrie et permettre l’accroissement des rendements agricoles. Ce qui ne peut qu’être bénéfique pour l’économie nationale ».
Le grand Agadir (sud du Maroc)a pris de l’avance sur ce registre. La sécurisation de l’alimentation en eau potable de la capitale du Souss et sa région est désormais basée essentiellement sur le dessalement de l’eau de mer. D’un coût global de 2,7 milliards de dirhams pour sa composante eau potable, l’unité mutualisée de dessalement de l’eau de mer de Chtouka bénéficie actuellement à une population d’environ 1,6 million d’habitants de la région.
Aujourd’hui, la capacité totale de production de la station a atteint 1700 l/s, soit près de 150.000 m3/jour de quantité d’eau dessalée produite pour l’alimentation en eau potable du Grand Agadir sur une capacité globale de 275.000 m3/jour, incluant les besoins en eaux d’irrigation (125.000 m3/jour). La station, dont les travaux ont démarré en 2018, augmentera sa capacité à terme à 400.000 m3/jour, répartie à parts égales entre les besoins en eau potable et d’irrigation, fait savoir le quotidien.