Le président américain Joe Biden a signé vendredi un décret exécutif destiné à promouvoir la concurrence dans plusieurs secteurs et à restreindre le pouvoir des entreprises à imposer des clauses de non-concurrence à leurs salariés.
Dans le cadre d’un vaste décret, Biden a demandé à la Commission fédérale du commerce (FTC) d’interdire ou de limiter ces accords de non-concurrence, qui restreignent les lieux où les Américains peuvent travailler après avoir quitté un emploi.
Cette décision, une promesse de campagne de Biden, s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large de son administration visant à promouvoir la concurrence et à supprimer les obstacles qui entravent la croissance économique. La Maison Blanche fait valoir que les clauses de non-concurrence entraînent une baisse des salaires en empêchant les travailleurs d’accéder à des emplois mieux rémunérés.
Par ailleurs, le président américain souhaite imposer des restrictions sur les fusions entre entreprises technologiques, « notamment par les plateformes internet dominantes, avec une attention particulière à l’acquisition de concurrents naissants, aux fusions en série, à l’accumulation de données, à la concurrence des produits ‘gratuits’ et à l’effet sur la vie privée des utilisateurs ».
L’ordre exécutif explique aussi que le secteur bancaire est devenu trop consolidé en raison des fusions. Il ordonne ainsi à plusieurs agences gouvernementales de « mettre à jour les lignes directrices sur les fusions bancaires afin d’assurer un examen plus rigoureux des fusions. »
Biden a également présenté un plan visant à promouvoir la concurrence dans le secteur des soins de santé, notamment en demandant la collaboration de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) pour importer des médicaments sur ordonnance du Canada, et la mise en place d’un « plan global » pour faire baisser les prix des médicaments dans les 45 jours.
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