Les stations-services, en proie à une forte pénurie de carburant au Liban, ferment leurs portes les unes après les autres.
La société pétrolière Coral, présente au Liban depuis plus de 90 ans, a annoncé jeudi, qu’elle n’est plus en mesure d’approvisionner en carburant ses stations-service, en raison des graves pénuries qui paralysent le pays.
« La société Coral s’excuse auprès du peuple libanais (…) et de ses clients de ne plus être en mesure, pour la première fois depuis sa création, d’approvisionner les stations en essence à partir d’aujourd’hui », a indiqué la société dans un communiqué, cité par l’agence nationale d’information (ANI).
« Lorsque les quantités restantes seront épuisées (…), les stations s’arrêteront », précise la même source. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé jeudi qu’un navire iranien chargé de carburant s’apprêtait à appareiller d’Iran en direction du Liban, en dépit des sanctions américaines visant l’Iran. La cargaison de ce « premier » navire doit permettre d’approvisionner « hôpitaux, pharmacies, magasins alimentaires, boulangeries et générateurs », a précisé le chef du Hezbollah.
Selon la Banque mondiale, le Liban fait face à l’une des pires crises économiques de l’histoire depuis 1850. La livre libanaise a perdu plus de 90% de sa valeur par rapport au dollar depuis l’automne 2019.
Le pays est confronté depuis des mois à de graves pénuries de carburant qui ont provoqué de longues files d’attente dans les stations-service.
La crise s’est aggravée lorsque le gouvernement a réduit les subventions sur le carburant dans le contexte d’une crise financière qui s’aggrave depuis 2019.
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