Les prix de l’électricité en Italie vont augmenter de 29,8% pour les ménages et ceux du gaz de 14,4% au cours du prochain trimestre.
C’est ce que l’Autorité italienne de régulation de l’énergie, des réseaux et de l’environnement (Arera) a annoncé dans un communiqué. L’Arera explique cette augmentation par la flambée des prix des matières premières.
Cette augmentation attendue s’entend nette des mesures approuvées par le gouvernement italien, qui a prévu une enveloppe de plus de trois 3 d’euros pour amortir la hausse des prix de l’énergie pour les trois derniers mois de l’année. L’exécutif avait débloqué cette enveloppe pour réduire le poids de ces hausses de prix pour 3 millions de ménages modestes et pour les très petites entreprises, en plus d’avoir instauré des baisses temporaires de TVA pour tous.
«Sans ces mesures, les prix de l’électricité et du gaz payés par les familles auraient augmenté de 45% et 30% respectivement», a estimé le régulateur.
Les tarifs du gaz sur les marchés internationaux ont quadruplé depuis avril, un choc pour les ménages et les entreprises. Outre l’Italie, d’autres pays européens souffrent également de cette fièvre des prix. En Espagne, les factures d’électricité ont augmenté de 37 % en un an. En Belgique, où les prix de l’énergie étaient déjà parmi les plus élevés d’Europe, un ménage sur cinq est désormais en situation de « précarité énergétique » avant l’hiver, une proportion qui grimpe à un sur quatre en Wallonie.
Bruxelles a déjà été interpellée sur cette situation. La commissaire chargée du secteur, Kadri Simson, avait indiqué lors d’une réunion des ministres de transport et de l’énergie de l’UE, tenue le 22 septembre, que Bruxelles allait prochainement présenter des mesures qui permettraient aux Etats d’alléger les factures tout en restant dans les clous des règles de la concurrence.
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