S’exprimant lors d’une conférence ministérielle de l’agence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), qui s’est ouverte à la Barbade, M. Guterres a en outre averti que la pandémie met en danger des décennies de progrès en matière de développement.
Il a appelé, dans ce sens, à un « plus grand soutien » aux pays vulnérables, qui s’attaquent aussi aux défis du surendettement, du manque d’investissement, du commerce déloyal et de l’urgence climatique.
Tout en soulignant le besoin urgent d’équité en matière de vaccins, il a estimé qu’il ne s’agissait que de « la première étape d’une course beaucoup plus longue », car, selon lui, une reprise inégale laisse une grande partie du monde de côté.
« Nous devons inverser la tendance avec une reprise mondiale audacieuse, durable et inclusive », a soutenu M. Guterres, relevant que les pays ne peuvent pas se remettre de la pandémie s’ils sont endettés.
Se félicitant de la récente émission de 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS), un type d’avoir de réserve de change créé par le Fonds monétaire international (FMI), le chef de l’ONU a également appelé à un “pas de géant” en matière de soutien.
Le plan d’action du SG de l’ONU sur la dette en quatre points appelle à réaffecter les DTS inutilisés aux pays vulnérables, y compris les pays à revenu intermédiaire, et demande aux économies riches du G20 de prolonger leur initiative de suspension de la dette, établie en mai 2020, jusqu’à l’année prochaine.
De même, M. Guterres a réitéré son appel à réformer « l’architecture de la dette internationale », en particulier pour les pays à revenu intermédiaire, afin d’examiner des mesures innovantes telles que les conversions, rachats et échanges de dettes