L’Iran peine, ce mercredi, à relancer son système de distribution de carburant, 24 heures après avoir été la cible d’une cyberattaque sans précédent.

Sur les 4.300 stations-service à travers le pays, seulement 220 ont pu être reconnectées au système central de distribution, a indiqué la porte-parole de la Société nationale de distribution des produits pétroliers, Fatemeh Kahi, dans une déclaration à la presse.

Dans un pays où l’essence coule à flot à un prix défiant toute concurrence, tous les automobilistes qui veulent acheter du carburant à prix avantageux doivent se procurer une carte numérique délivrée par les autorités. Cette carte leur permet de bénéficier d’un montant mensuel d’essence à un tarif subventionné et, une fois le quota utilisé, d’acheter de l’essence au « tarif libre », plus chère.

Mais ce mercredi, quelque 3.000 stations peuvent distribuer du carburant, mais au tarif « libre ». Car sans cette carte, le carburant est vendu à un prix trois fois plus élevé que l’essence subventionnée, a ajouté la porte-parole.

L’Iran dispose des troisièmes réserves de pétrole au monde et occupait en 2020 la cinquième place comme producteur au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le président Ebrahim Raïssi a souligné la nécessité d’anticiper, de se prémunir contre les cyberattaques. « Dans le domaine de la cyberguerre, il faut être sérieusement préparé, et les instances concernées ne doivent pas permettre à l’ennemi de poursuivre ses objectifs sinistres dans ce domaine », a-t-il dit selon Iribnews, le site internet de la télévision d’État.

La distribution de carburant a été interrompue, mardi 26 octobre, aux alentours de midi dans toutes les stations-service d’Iran, a annoncé la télévision d’Etat. « En raison de perturbations dans le système informatique, la distribution de carburant dans les stations-service à travers le pays a été interrompue », a ainsi affirmé la même source.

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