Le Maroc mise sur l’efficacité énergétique comme arme contre la pénurie d’eau

Le programme gouvernemental dans le domaine de l’eau sera axé sur l’efficacité hydrique et le dessalement de l’eau de mer, en vue de faire face au déficit en la matière et aux futurs défis, a affirmé mardi le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka.

« Grâce à une politique hydrique proactive, basée sur la planification et adossée au cadre juridique et institutionnel approprié pour créer une gestion durable des ressources, le Maroc dispose désormais d’un nombre important d’installations et de structures hydrauliques, dont 149 grands barrages d’une retenue de plus de 19 milliards m3 et de 9 stations de dessalement de l’eau de mer d’une capacité de 147 millions m3 par an, outre de milliers de puits pour l’exploitation des eaux souterraines », a souligné Baraka qui répondait à des questions orales à la Chambre des conseillers.

Il a aussi évoqué le programme national de l’eau, dont l’exécution nécessitera une enveloppe de 115 milliards de dirhams, notant que depuis la signature de la convention-cadre pour la réalisation de ce programme, il a été procédé au lancement de la réalisation de 11 grands barrages sur les 20 programmés d’une capacité de 4,25 millions m3 par an, pour un coût de 15,5 milliards de DH (1 euro = 10,3 DH).

Le ministre a également indiqué qu’il sera procédé à la réalisation et à l’équipement de forages pour une enveloppe de plus de 100 millions de dirhams, ainsi qu’à la mise en place du programme national des petits barrages et barrages collinaires, à travers la programmation de 120 barrages collinaires au cours des trois prochaines années dans l’ensemble des provinces du Royaume.

Il a, en outre, affirmé qu’un projet de station de dessalement sera lancé dans le Grand Casablanca, avec une capacité de production de 300 millions m3, dans le cadre d’un partenariat public-privé, ainsi que d’un projet similaire à Safi avec la poursuite du programme à l’échelle nationale, tout en évoquant le premier projet de dessalement de l’eau à Dakhla en se basant sur l’énergie éolienne, avec un coût beaucoup plus bas.