Le Fonds monétaire international (FMI) vient d'achever ses consultations au titre de l'article IV avec le Maroc.

Dans un communiqué publié ce vendredi sur les conclusions de sa mission au Maroc, le FMI évoque le redressement de l’économie marocaine. « La reprise économique devrait se poursuivre au cours des prochaines années, malgré les séquelles de la pandémie », est-il indiqué.

D’après le FMI, « la croissance économique devrait s’établir autour de 3 % en 2022, dans l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne et d’une poursuite de la reprise des activités non agricoles ». Les récentes tensions inflationnistes restent maîtrisées et devraient s’estomper à moyen terme, à mesure que diminueront les pressions sur les coûts de production provoquées par les perturbations des chaînes d’approvisionnement à l’échelle internationale, précise le FMI.
Par aillleurs, le déficit courant devrait revenir cette année à un niveau plus proche de celui d’avant la crise et se stabiliser à moyen terme autour de 3,5 % du PIB. Les réserves de change du Maroc ressortent renforcées de la pandémie, estime le FMI.
Mais bien que ces perspectives demeurent marquées par des incertitudes, liées notamment à l’évolution de la pandémie qui constitue la principale source de risque, des réformes structurelles efficaces et rapides devraient accélérer la croissance à moyen terme, insiste le FMI.
Le FMI appelle notamment le Maroc à disposer de plus grandes marges de manœuvre budgétaires afin de faire face à de futurs chocs. Pour cela, « les autorités marocaines devraient réduire davantage le déficit budgétaire global, et rapprocher, à moyen terme, le ratio dette sur PIB de son niveau d’avant la pandémie ». Il faudra également, « élargir l’assiette fiscale et en accroître la progressivité », conformément aux principes énoncés dans la loi-cadre, et poursuivre les efforts de rationalisation et d’optimisation de la dépense publique.

© Copyright LaPresse