Le Conseil de la concurrence vient de rendre public son avis sur le respect des règles de la concurrence libre et loyale dans le secteur des huiles de table dont les prix ont augmenté au cours des dernières semaines.
L’instance constitutionnelle évoque notamment des facteurs liés au marché interne, notamment le déficit structurel en termes de matière première utilisée pour la fabrication des huiles de table.
Le Conseil déplore aussi un marché fortement concentré et hautement oligopolistique, estimant que sa configuration joue en faveur d’une potentielle coordination des opérateurs.
D’autres facteurs liés au marché international sont évoqués par le Conseil de la concurrence pour expliquer cette hausse des prix. Les cours mondiaux des huiles brutes sont en forte augmentation depuis le début de l’allègement des mesures de confinement liées à la pandémie de la Covid-19, affirme le Conseil.
A cela s’ajoutent des coûts de matières premières aggravés par la hausse concomitante du prix de l’énergie et du transport.
Pour améliorer le fonctionnement concurrentiel du marché national, le Conseil de la concurrence a émis une série de recommandations.
Il propose de soutenir l’amont de la filière relatif à la production locale de graines oléagineuses et de renforcer les capacités de stockage et réhabiliter le pipeline reliant la Costoma au port de Casablanca.
L’instance présidée par Ahmed Rahhou encourage également les opérateurs à mettre en place des mécanismes de couverture du risque et à moderniser les circuits de distribution traditionnels tout en consolidant la concurrence au niveau des points de vente.
Toutefois, le Conseil veut encourager la consommation d’huile d’olive afin de réduire partiellement la dépendance aux huiles de graines oléagineuses.
Les prix des huiles de table sont en hausse depuis début octobre, suscitant une polémique dans les rangs des consommateurs.
La ligue marocaine pour la défense des droits de l’Homme avait appelé au plafonnement des prix de certains produits alimentaires dont l’huile de table afin de « préserver la paix sociale » et le « pouvoir d’achat » des ménages.
Au Maroc, les prix de certains produits comme la volaille, l’huile de table et le riz avaient fortement augmenté, la hausse dépassant parfois les 50%.
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