Maroc: Le chef de gouvernement s’explique sur la hausse des prix

Alors que des voix s’élèvent depuis plusieurs semaines pour dénoncer la hausse des prix, notamment de l’huile de table et des carburants, le chef du gouvernement a affirmé mardi que le pouvoir d’achat des Marocains n’a pas été affecté.
Interviewé par des médias locaux à l’occasion des 100 premiers jours du gouvernement, Aziz Akhannouch, a déclaré que le pouvoir d’achat des Marocains n’a pas été affecté.
« Certes le Maroc a connu une inflation modérée, mais il s’agit d’une situation maîtrisable », a-t-il indiqué,  précisant que le taux d’inflation s’est établi à 1,8% en 2021. Un taux qui reste faible en comparaison avec celui enregistré aux Etats-Unis (7%), en Espagne (6,7%) ou encore en Turquie (35%).
Tout en reconnaissant que les prix de certains biens consommables ont effectivement connu une augmentation, Akhannouch a souligné que « le citoyen marocain accorde une importance à certaines matières consommables dont les prix sont stables. Il s’agit des légumes, fruits, viandes blanches et rouges et de la farine, dit-il.
Pour expliquer la hausse des prix de certains produits, le chef du gouvernement a rappelé que les prix des matières premières ont augmenté et que le prix du baril de pétrole a atteint 88 dollars.
Outre l’augmentation du prix du baril de pétrole, la fermeture de certaines usines dans le monde à cause de la pandémie  a provoqué une augmentation de la demande et une baisse de l’offre, a ajouté Akhannouch. En tout cas, dit-il, cette situation (hausse des prix) est conjoncturelle, dit-il.
Les 17 milliards de dirhams consacrés à la Caisse de compensation permettent de compenser ces fluctuations, d’après le chef du gouvernement qui a assuré que sans ce système, le prix d’une bonbonne de gaz allait atteindre cinq à six fois le prix d’achat actuel.