La Banque mondiale a approuvé, ce vendredi,, un prêt de 500 millions de dollars destiné à améliorer la protection contre les risques pour la santé, les pertes de capital humain pendant l’enfance, la pauvreté chez les personnes âgées et les risques liés au changement climatique au Maroc.
Il s’agit de la première opération d’une série de trois financements en faveur d’un programme de réforme du gouvernement qui bénéficie en outre, en parallèle, du soutien d’autres partenaires de développement, indique la Banque mondiale dans un communiqué.
Le programme s’articule autour de trois volets. Le premier vise à aider à protéger les Marocains, en particulier les populations vulnérables face au climat, contre les risques sanitaires en mettant l’accent sur ceux causés par le changement climatique. « Il s’agit notamment d’étendre la couverture du régime d’assurance maladie obligatoire (AMO) à environ 11 millions d’individus et à leurs personnes à charge et de soutenir l’amélioration du ciblage du régime d’assistance médicale (RAMED) », précise Jorge A. Coarasa, économiste senior et coresponsable du projet à la Banque mondiale.
Deuxièmement, ce financement soutiendra également l’harmonisation de tous les régimes de protection sociale axés sur les enfants dans un programme intégré d’allocations familiales, ainsi que l’élargissement de sa couverture, l’amélioration du ciblage des allocations familiales et d’autres régimes grâce à un registre social unifié et la mise en œuvre d’un nouveau régime de retraite pour les travailleurs non-salariés. « La transformation d’une série de dispositifs distincts en un système de protection sociale adaptatif et climato-intelligent aidera à favoriser le développement du capital humain pendant l’enfance et à mieux protéger contre le risque de pauvreté chez les personnes âgées », souligne Mahdi Barouni, économiste senior et coresponsable du projet à la Banque mondiale.
Le troisième volet vise à aider le gouvernement à renforcer le cadre institutionnel et de coordination pour la gestion des risques de catastrophe et climatiques, le développement de nouveaux mécanismes pour protéger les agriculteurs vulnérables contre les sécheresses et autres événements climatiques extrêmes, ou encore la fourniture d’aides face aux conséquences de l’arrivée tardive des précipitations pendant la campagne agricole 2021-2022.
« Le changement climatique pose de nombreux défis au Maroc. Le pays est déjà dans une situation de stress hydrique structurel et les niveaux de précipitations ont été de plus en plus irréguliers ces dernières années. Il continuera d’être confronté à des chocs climatiques comme les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur, soit autant de risques auxquels les femmes, les jeunes et les populations rurales sont particulièrement vulnérables. Ce nouveau financement contribuera à accroître la résilience du Maroc face au climat », conclut Javier Diaz Cassou, économiste senior et coresponsable du projet à la Banque mondiale.