Par 505 voix (92 contre et 44 abstentions), les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont adopté cette nouvelle législation, après un accord trouvé en juin avec le Conseil, représentant les États membres.
Si la fixation d’un salaire minimal reste une compétence nationale, les États membres devront désormais «s’assurer que leurs salaires minimaux nationaux permettent aux travailleurs de vivre décemment, en tenant compte du coût de la vie et des différents niveaux de rémunération», a expliqué le Parlement européen. Le texte prévoit également de demander aux pays, où moins de 80% des travailleurs sont couverts par la négociation collective, d’établir «un plan d’action afin d’augmenter cette couverture».
Un système de contrôle devra aussi être mis en place pour «lutter contre la sous-traitance abusive, le faux travail indépendant, les heures supplémentaires non déclarées ou l’augmentation de l’intensité de travail». Les États membres de l’UE ont deux ans pour se conformer à ces nouvelles règles.
Parmi les 27 pays de l’UE, 21 ont un salaire minimum légal, tandis qu’en Autriche, Chypre, Danemark, Finlande, Italie et Suède, les salaires sont déterminés par la négociation collective.