L’indice, calculé sur la base de sondages d’entreprises, est tombé à 48,2, son plus bas niveau depuis 20 mois, contre 48,9 en août. Il baisse pour le troisième mois consécutif. Un chiffre inférieur à 50 signale une contraction de l’activité.
«Une récession économique se dessine dans la zone euro, les entreprises de la région ayant signalé une dégradation de la conjoncture ainsi qu’une accentuation des tensions inflationnistes, liée à une flambée du coût de l’énergie», a commenté Chris Williamson, économiste de S&P, cité dans un communiqué. L’indice de septembre correspond, selon lui, à une baisse du produit intérieur brut (PIB) de 0,1% au troisième trimestre.
Les 19 pays partageant la monnaie unique enregistrent leurs «plus faibles performances économiques depuis 2013», si l’on met à part la période des confinements durant la pandémie de Covid en 2020, a expliqué Chris Williamson. «C‘est en Allemagne que la conjoncture s’est le plus fortement détériorée», a-t-il souligné. La première économie de la zone euro subit la plus forte dégradation de sa conjoncture depuis 2009 quand l’activité mondiale avait été laminée par la grande crise financière.
Les indicateurs avancés européens n’annoncent rien de bon pour les prochains mois. Ils laissent au contraire «présager une accélération de la contraction au quatrième trimestre», a averti cet expert. D’après S&P, les difficultés d’approvisionnement se sont «quelque peu atténuées». Mais désormais «les questions énergétiques et la hausse du coût de la vie s’inscrivent au cœur des préoccupations des entreprises».