Emmanuel Macron et le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani ont annoncé à Paris le renforcement de la coopération, notamment dans le secteur crucial de l'énergie, à l'issue d'une rencontre jeudi soir à Paris qui a abouti à la signature d'un "traité de partenariat stratégique".

Un mois après sa participation à une conférence régionale de soutien à l’Irak, le président français a confirmé son investissement en faveur de ce pays-clé du Moyen-Orient où il s’est rendu deux fois depuis son arrivée au pouvoir en 2017.

En décembre en Jordanie, il avait plaidé pour que Bagdad, sous l’influence de l’Iran, s’engage dans une autre voie que celle d’un « modèle dicté par l’extérieur ».

Le gouvernement de Mohamed Chia al-Soudani est soutenu par des partis pro-iraniens majoritaires au Parlement irakien, au grand dam des États-Unis. Lors d’un dîner à l’Élysée, les deux hommes ont d’abord « condamné les attaques qui portent atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Irak, d’où qu’elles viennent », selon une déclaration commune publiée dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le chef du gouvernent irakien « a souhaité renforcer la coopération bilatérale de défense », selon la déclaration, même si aucun engagement nouveau n’a été annoncé à cet égard. A la veille de sa visite, M. Soudani avait dit à l’AFP espérer obtenir avec la France « la formation et le développement des capacités sécuritaires irakiennes », ainsi que « l’achat d’armement ». Les deux dirigeants ont « souhaité » de concert « porter plus haut la coopération franco-irakienne » dans l’énergie et les transports.

M. Soudani, au pouvoir depuis trois mois, cherche des partenaires pour donner un coup de neuf au secteur énergétique irakien et notamment au réseau électrique, vétuste et victime collatérale de la corruption.

Paris et Bagdad ont « réitéré leur engagement de faire aboutir les grands projets engagés », notamment « la rénovation du réseau électrique irakien et l’interconnexion électrique avec la Jordanie », « ainsi que le projet de construction d’un métro aérien à Bagdad », grâce à « l’expertise » d’entreprises françaises comme GE Grid France, Schneider Electric, et Alstom, selon la déclaration commune.

« S’agissant des énergies alternatives, ils ont manifesté leur engagement dans la mise en oeuvre du projet multi-énergies de TotalEnergies », qui se fait attendre. Pour que ces projets aboutissent, la France s’est engagée « à prolonger les facilités de crédit export remboursables d’un montant d’un milliard d’euros, pour soutenir les entreprises françaises opérant en Irak », affirment les deux pays.

 

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