Les agences de voyage sont des pirates, l’Antitrust leur capitaine. C’est l’accusation lancée par le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, à l’encontre de l’Autorité, qui a officialisé il y a quelques jours l’ouverture d’une procédure de précaution contre la compagnie low-cost pour « restrictions » sur la vente de vols par les agences. Aujourd’hui, le directeur général de la compagnie irlandaise revient donc à la charge : il convoque les journalistes à une conférence de presse et les accueille entourés de personnages en carton déguisés en corsaires.
A la place du visage, des logos et des noms connus : Booking, opodo, e-Dreams. « Et Jack Sparrow ? », demandent les journalistes en souriant, faisant allusion au célèbre protagoniste de la saga « Pirates des Caraïbes » interprété par Johnny Depp. « Le voilà », répond O’Leary en montrant un quatrième personnage, lui aussi habillé en pirate, avec le drapeau tricolore italien et l’emblème de l’Agcm. Tout en haut, le drapeau de Jolly-Roger avec l’inscription « Stop Ota Pirates, Protect Customers ».
Une petite mise en scène organisée par la compagnie pour réaffirmer sa position sur les accusations portées par les agences de voyage et l’enquête ouverte par l’Antitrust qui, selon le directeur général, « a été trompée par les fausses affirmations des Ota pirates« . Ces affirmations – rappelle encore le directeur – ont été rejetées par la sentence de la Cour d’appel de Milan de janvier 2024, qui a estimé que la politique de vente de Ryanair était en faveur des consommateurs ».