Milan, 26 mars (LaPresse) – « La sécurité ne vient pas de la réarmement, mais du travail, des droits et de l'État social ». C'est ce qu'affirme le secrétaire de la CGIL Maurizio Landini en vue de l'assemblée « pour l'Europe, la paix, l'environnement, les droits » convoquée pour le samedi 29 mars. « Les forces politiques peuvent être présentes si elles le souhaitent, l'assemblée est ouverte. Mais la place publique est aux forces sociales », précise-t-il, « ouverte aux associations laïques et catholiques, aux maires et à tous ceux qui veulent participer. Il y aura, pour n'en citer que quelques-uns, l'Anpi, l'Acli, l'Arci, Libera, la communauté de Sant'Egidio, le Forum sur les inégalités et la diversité, Sbilanciamoci, le Réseau paix et désarmement. Puis Roberto Gualtieri, maire de Rome et président de l'Ali, les autonomies locales italiennes. La maire de Pérouse, Vittoria Ferdinandi, déléguée à la paix pour l'ANCI. Et bien d'autres encore. » Sur la question de la réarmement européen, Landini déclare : « La logique de la guerre prévaut dans un contexte inédit et effrayant. L'existence même de l'Europe est menacée. Le silence sur le massacre en Palestine, rompu seulement par les paroles de dénonciation du Pape, est inacceptable. C'est pourquoi nous ressentons le besoin d'une assemblée pour discuter des raisons de la crise que nous vivons. Pour demander avec force de bloquer la course à la réarmement qui prolonge et n'arrête pas la guerre. « La CGIL a toujours été engagée pour le travail, la paix, la démocratie et la défense de l'État social », ajoute-t-il, « il faut des politiques européennes communes en matière de défense, d'économie, de fiscalité, d'industrie et de protection de l'emploi. Parce que ce sont les travailleurs et les citoyens qui paient la guerre. C'est pourquoi nous appelons également les maires. Parce que nous craignons, comme eux, que le réarmement ne réduise les dépenses sociales et les services. Pour nous, c'est inacceptable. Ce ne sont pas les armes qui assurent la sécurité, mais le travail et les droits. Surtout sans un projet de défense commun au niveau européen.

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