Rome, 1er avril (LaPresse) – « Nous devons éviter une escalade qui aggraverait les dégâts ». C'est ce qu'a déclaré le ministre des Entreprises et du Made in Italy, Adolfo Urso, dans un entretien accordé au Corriere della Sera à la veille de l'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains. « La Commission européenne a raison de réfléchir avant de réagir, explique M. Urso ; les mesures de compensation telles que celle annoncée pour le whisky ont de graves conséquences en termes de représailles directes et symétriques, par exemple sur les vins. Il faut faire preuve de plus d'imagination pour réagir avec d'autres outils que les droits de douane. Une nouvelle politique industrielle européenne est nécessaire pour redonner de la compétitivité à nos entreprises et tenir compte des nouveaux facteurs géopolitiques. » Urso rappelle que « selon la présidente Ursula von der Leyen, les droits de douane américains auront un impact négatif de 0,3 % sur la croissance européenne, et que d'éventuelles contre-mesures de l'UE porteraient ce chiffre à 0,5 % : nous nous ferions du mal à nous-mêmes. Nous sommes inquiets, mais pas résignés. La politique commerciale relève de la compétence exclusive de la Commission, à laquelle nous demandons prudence, responsabilité et clairvoyance ».

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