Rome, 30 juillet (LaPresse) – « L’enquête de l’Antitrust confirme ce que nous avons dénoncé à plusieurs reprises. Un géant comme Meta ne peut pas intégrer un service d’IA sur WhatsApp sans que les utilisateurs l’aient explicitement demandé, exploitant une position dominante pour orienter les choix des consommateurs. » C’est ce qu’affirme Martina Donini, présidente nationale d’Udicon (Union pour la défense des consommateurs). « Il y a deux niveaux d’inquiétude : d’une part, les modalités par lesquelles Meta impose l’usage de sa propre IA, en l’intégrant dans l’application et en la rendant très visible pour l’utilisateur ; d’autre part, l’accumulation de données et d’interactions qui risque de créer une véritable dépendance aux algorithmes de l’entreprise, réduisant la concurrence et limitant la liberté de choix des utilisateurs », poursuit Donini. « Nous avons déjà signalé les risques liés à l’utilisation par Meta des données personnelles pour entraîner l’IA, soulevant des doutes sur la vie privée, le contrôle effectif des informations et le profilage non transparent. Mais la question est plus large car c’est la liberté de choix des consommateurs qui est en jeu, mise en danger par des écosystèmes numériques de plus en plus fermés, où les grands acteurs tentent d’envelopper les utilisateurs dans un réseau de services propriétaires, rendant toute alternative difficile. Il est maintenant essentiel que les institutions européennes et nationales veillent à ce que les droits ne soient pas sacrifiés au nom du développement technologique », conclut la présidente.
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