Francfort (Allemagne), 20 août (LaPresse) – « L'économie de la zone euro a fait preuve de résilience au début de cette année dans un contexte mondial difficile. Cela s'explique principalement par deux facteurs. Premièrement, l'économie européenne orientée vers l'exportation a bénéficié de l'anticipation mondiale, enregistrant une croissance supérieure aux prévisions au premier trimestre de l'année. Les secteurs les plus exposés aux exportations vers les États-Unis, tels que l'industrie pharmaceutique, qui représente plus d'un cinquième des exportations de la zone euro vers les États-Unis, ont enregistré une forte croissance de leur production au cours de cette période. Bien sûr, avec la hausse actuelle des droits de douane, cet effet s'inverse et le ralentissement prévu de la croissance dans la zone euro était déjà perceptible au deuxième trimestre de cette année ». C'est ce qu'a déclaré la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, dans son discours devant le Conseil international des entreprises du Forum économique mondial. « Le deuxième facteur qui a soutenu l'économie a été le renforcement de la consommation privée et des investissements, qui ont contribué positivement à la croissance. – a poursuivi Mme Lagarde – En outre, le marché du travail reste solide. Le taux de chômage, qui s'élevait à 6,2 % en juin, est resté pratiquement inchangé au cours de l'année dernière, tandis que la population active a continué de croître. Pour l'avenir, selon les projections de juin de l'Eurosystème, un ralentissement de la croissance est attendu au troisième trimestre, avec l'atténuation de l'effet d'anticipation. Le récent accord commercial entre l'Union européenne et les États-Unis impose des droits de douane plus élevés sur les biens de la zone euro que le régime tarifaire américain en vigueur avant avril ». « L'accord commercial fixe un tarif moyen effectif estimé entre 12 % et 16 % pour les importations américaines de biens de la zone euro. Ce tarif moyen effectif est légèrement supérieur, mais néanmoins proche, des hypothèses utilisées dans nos projections de base de juin dernier », a encore expliqué la présidente de la BCE.

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