Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire a donné ce lundi à Rabat le coup d’envoi du cycle de formation au profit des juges des mineurs. Objectif : renforcer les connaissances et les capacités pratiques des magistrats pour parvenir à une protection plus efficace et plus efficiente des enfants, comme l’a indiqué le président délégué du Conseil, Mohamed Abdennabaoui, lors de la cérémonie de lancement de ce cycle de formation.
Organisées en partenariat avec le ministère public et l’Unicef, ces sessions de formation tombent à point nommé pour accompagner en amont le nouveau modèle de développement, qui place l’enfant au cœur des priorités et consacre ses différents droits, en l’occurrence le droit à l’éducation, à la santé et à la protection contre les différentes de violence et d’exploitation.
En lançant ce cycle de formation, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire entend aussi relever les défis relevés sur le terrain. Car, en dépit du renforcement de l’arsenal juridique, « des aspirations légitimes sont souvent exprimées en matière d’implémentation effective des mécanismes de protection des enfants, a affirmé Abdenabaoui.
De son côté, El Hassan Daki, procureur général du Roi près la Cour de cassation, a affirmé qu’en dépit des contraintes, d’importants efforts ont été déployés en vue de garantir une meilleure protection des enfants. Selon lui, la notion d’intérêt supérieur est prise en considération dans toutes les affaires impliquant un enfant. Ce qui s’est traduit par une baisse significative du nombre d’enfants détenus durant les quatre dernières années de près de 33%. Pour lui, cette baisse constitue une avancée qui témoigne de l’engagement du Maroc à éviter de prendre des mesures privant les enfants en conflit avec la loi de leur liberté.
© Copyright LaPresse